Lors de mes résolutions pour 2018, je m’étais fixé de lire plus, en effet, je m’étais rendu compte que je ne lisais presque plus, mon temps étant absorbé, voire englouti, dans les réseaux sociaux et autres distractions numériques. En début d’année, je me suis donc donné comme mot d’ordre de contrôler mon temps sur Instagram et compagnie, et de me remettre à la lecture. Pour ce faire, je me suis réapprovisionnée en livres lors de mon séjour en France, pensant que cela me motiverait plus si je lisais en français, et je crois bien que ça a marché! Je me suis bien remise à lire de manière quotidienne. Ce faisant, je me suis dit que serait sympa de vous présenter, de temps en temps mes coup de cœur littéraires. Ainsi, j’ai lu ces trois romans qui m’ont accompagné durant tout l’été et que j’ai adoré, allez, c’est parti!
La Tresse – Laetitia Colombani
Résumé: Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.
Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.
Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.
Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.
Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.
Mon avis : Ce livre m’a transporté du début à la fin, j’ai été envoûtée par l’histoire de ces 3 femmes, malmenées par la vie, mais qui ont décidé de se battre en vers et contre tout. Le point commun de ces trois femmes c’est justement leurs conditions de femme dans la société, et comment ce statut affecte leur vie. C’est un livre féministe, qui dénonce les conditions des femmes dans le monde entier.
J’ai particulièrement été touchée par l’histoire de Smita, et des conditions dans lesquelles elle doit vivre, elle et sa famille. Plus généralement, on sent que l’autrice s’est très bien documentée pour dominer son sujet, et toutes les anecdotes qu’elle relate donnent encore plus de réalisme et de puissance à son récit. C’est un livre est rapide à lire, mas il m’a habitée plusieurs jours après l’avoir fini.
Le Club de philosophes amateurs – Alexander McCall Smith
Résumé : Isabel Dalhousie, quadragénaire célibataire et financièrement indépendante, vit à Édimbourg où elle est rédactrice en chef de la très respectée Revue d’éthique appliquée. Elle préside aussi le club des philosophes amateurs qui se rassemble chez elle. Isabel s’intéresse à des problèmes qui, à parler franc, ne la regardent en aucune façon – à commencer par ceux qui sont du ressort de la police. Elle est convaincue que la mort d’un jeune homme pendant un concert dans l’Usher Hall est bien plus suspicieuse qu’une chute innocente. Isabel mène l’enquête où brouillard, meurtre et devoir moral fusionnent en un seul et même sujet. Traduction révisée de François Rosso
Mon avis : Je dois avouer que j’ai d’abord acheté ce livre pour sa couverture qui m’a fait craqué, je sais c’est très superficielle et risqué car, comme disent les anglo-saxons, il ne faut pas juger un livre à sa couverture. Alors, on dira juste que j’ai eu de la chance cette fois, car ce livre m’a enchanté.
Le style est léger même s’il s’agit d’un polar (plus ou moins), dès les premières lignes l’auteur nous transporte dans son univers, ou celui de sa protagoniste, Isabel, un férue de Philosophie qui mène l’enquête. Et même si je dois dire que l’enquête en elle-même ne m’a particulièrement transporté et tenue en haleine, j’ai aimé l’ambiance du récit, dans cet Édimbourg moderne et traditionnel à la fois. Moi qui suit un grande fan de l’Ecosse, j’ai beaucoup le décor du roman.
On retrouve aussi beaucoup de références philosophiques et je dois dire que j’ai aussi beaucoup aimé cet aspect car c’est cela qui a fait l’originalité du roman : associer une enquête avec la philosophie.
Je me suis attachée très rapidement aux personnages même si à mon gout, ils pouvaient pour être être plus approfondis, c’est vraiment la protagoniste qui porte le roman, car par exemple, j’ai trouvé que le personnage de Jamie, fidèle ami d’Isabel, était un peu fade.
En ce qui concerne la trame du récit, j’ai ressenti quelques longueurs, surtout dans l’avancement de l’enquête, mais ce point ne m’a pas non plus gêné plus que cela, on sent vraiment que l’auteur pose ses bases pour d’autres romans à suivre. Je dirais que ce livre est le parfait roman de plage, bien qu’il se déroule en Ecosse, le style de l’auteur est léger et facile à lire malgré ses nombreuses références philosophiques, et on se laisse doucement porté dans les aventures de sa protagoniste.
Fendre l’armure – Anna Gavalda
Résumé : On me demande d’écrire quelques mots pour présenter mon nouveau livre aux libraires et aux critiques et, comme à chaque fois, ce sont ces quelques mots qui sont les plus difficiles à trouver. Je pourrais dire que c’est un recueil de nouvelles, que ce sont des histoires, qu’il y en a sept en tout et qu’elles commencent toutes à la première personne du singulier mais je ne le vois pas ainsi. Pour moi, ce ne sont pas des histoires et encore moins des personnages, ce sont des gens. De vrais gens. Pardon, de vraies gens. C’est une faute que j’avais laissée dans mon manuscrit, « la vraie vie des vrais gens », avant que Camille Cazaubon, la fée du Dilettante, ne me corrige : l’adjectif placé immédiatement avant ce nom se met au féminin. Quelles gens ? Certaines gens. De bonnes gens. Cette règle apprise, je suis allée rechercher tous mes « gens » pour vérifier que tous s’accordaient bien et j’ai réalisé que c’était l’un des mots qui comptait le plus grand nombre d’occurrences. Il y a beaucoup de « gens » dans ce nouveau livre qui ne parle que de solitude. Il y a Ludmila, il y a Paul, il y a Jean (!) et les autres n’ont pas de nom. Ils disent simplement « je ». Presque tous parlent dans la nuit, pendant la nuit, et à un moment de leur vie où ils ne différencient plus très bien la nuit du jour justement. Ils parlent pour essayer d’y voir clair, ils se dévoilent, ils se confient, ils fendent l’armure. Tous n’y parviennent pas mais de les regarder essayer, déjà, cela m’a émue. C’est prétentieux de parler de ses propres personnages en avouant qu’ils vous ont émue mais je vous le répète : pour moi ce sont pas des personnages, ce sont des gens, de réelles gens, de nouvelles gens et c’est eux que je vous confie aujourd’hui.
Mon avis : Anna Gavalda est mon autrice préférée: à chaque nouvelle sortie littéraire je me rue dessous pour quelques heures de délices. Et cette fois n’a pas loupé, j’ai englouti ce livre s’en même m’en rendre compte. Ce que j’aime le plus chez Anna Gavalda, ce sont ses personnages et la force qu’il donne à ses histoires, ce sont ces « gens », comme elle dit, qui portent ses récits. Il y a une justesse que je ne retrouve pas ailleurs, j’ai l’impression de connaitre dans la vraie vie ses personnages, que je pourrais les croiser dans la rue, dans le métro… Ce livre c’est une gourmandise littéraire, on a à peine fini qu’on en redemande encore!
Les personnages que l’on suit dans chacune des nouvelles, sont écorchés par la rudesse de la vie, d’avoir vu leurs illusions s’envoler et c’est pour cela que l’on peut s’identifier à eux si facilement. En effet, qui n’a pas connu ce sentiment, qui vient souvent à l’âge adulte, d’être emporté par une vie que l’on a pas forcément choisie, de vivre des éventements qui nous altèrent. On rit, on pleure, bref, Anna Gavalda nous emporte avec elle pour suivre les mésaventures de ses personnages. Enfin, une petite pépite à savourer.
Votre commentaire